Wednesday, December 25, 2024

La tromperie des statines dans le monde entier

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 Encore plus de tromperie


Les études sur les statines font également état d’un « risque relatif », et non d’un « risque absolu » ou d’un « risque réel ». La réduction du risque relatif est très trompeuse [6,7,8,9,10], voire trompeuse. Un exemple de risque relatif est le suivant : si vous avez quatre personnes dans une étude qui décèdent dans le groupe placebo (sans médicament) par rapport à trois personnes qui décèdent dans le groupe de traitement médicamenteux – c’est-à-dire que quatre personnes étaient censées mourir, mais que trois seulement sont décédées avec le médicament – ​​alors il y a une réduction du risque relatif de 25 %. Cependant, pour obtenir cet effet de sauver une vie, il faudrait traiter 1 000 personnes et la réduction réelle du risque est de 0,1 %. Le risque relatif revient à additionner 1 + 1 pour obtenir 11 ou 2 + 5 pour obtenir 25 ou plus. Comment les sociétés pharmaceutiques et les chercheurs qui travaillent pour elles peuvent-ils s’en tirer ? C’est probablement parce que (du moins d’après mon expérience) la plupart des gens ont peur des statistiques.


 Dans des Ă©tudes menĂ©es par le Medical Research Council Ă  la fin des annĂ©es 1980, des chercheurs ont constatĂ© que sur 1 000 hommes âgĂ©s de 35 Ă  64 ans qui avaient reçu un traitement contre l’hypertension lĂ©gère pendant cinq ans, il y avait eu six accidents vasculaires cĂ©rĂ©braux de moins et deux Ă©vĂ©nements cardiovasculaires de moins que ce Ă  quoi on aurait pu s’attendre.[11,12] La rĂ©duction rĂ©elle du risque sur cinq ans Ă©tait de 0,9 %.


Dix ans plus tard, une Ă©tude sur le Pravachol® a Ă©tĂ© publiĂ©e dans les mĂ©dias, en grande pompe, selon laquelle il y avait eu une baisse de 22 % (risque relatif, pas risque rĂ©el) de la mortalitĂ©.  Cependant, si l’on examine les chiffres et les statistiques sur lesquels se basent les calculs, le traitement de 1 000 hommes d’âge moyen souffrant d’hypercholestĂ©rolĂ©mie (taux de cholestĂ©rol Ă©levĂ©) et ne prĂ©sentant aucun signe d’infarctus du myocarde antĂ©rieur avec de la pravastatine pendant cinq ans a entraĂ®nĂ© sept dĂ©cès de moins dus Ă  des causes cardiovasculaires et deux dĂ©cès de moins dus Ă  d’autres causes que ce Ă  quoi on aurait pu s’attendre en l’absence de traitement.13 La rĂ©duction rĂ©elle du risque n’a toutefois Ă©tĂ© que de 0,9 %, soit moins de 1 %, soit neuf vies sur 1 000 après un traitement de cinq ans. L’étude a Ă©tĂ© financĂ©e par Bristol-Myers Squibb Pharmaceutical (Ă©tude sur la prĂ©vention des maladies coronariennes dans l’ouest de l’Écosse).


Autrement dit, les chercheurs ont traité 1 000 personnes pendant cinq ans pour un coût total de plus de 5 millions de dollars afin de sauver sept personnes d’une maladie cardiovasculaire. On pourrait vouloir comparer cela au coût et à l’efficacité de l’adoption de choix de vie sains.


 Dans l’étude Heart Protection Study menĂ©e au Royaume-Uni, plus de 20 000 participants âgĂ©s de 40 Ă  80 ans prĂ©sentant un risque Ă©levĂ© de maladie cardiovasculaire mais des taux moyens Ă  faibles de cholestĂ©rol total et de cholestĂ©rol LDL ont Ă©tĂ© traitĂ©s avec 40 mg de simvastatine (commercialisĂ©e sous plusieurs noms commerciaux, dont Zocor) par jour. Sur plus de 20 500 participants Ă  l’étude, 577 sous statines sont morts d’une crise cardiaque, 701 non traitĂ©s sont morts d’une crise cardiaque. Cela reprĂ©sente une rĂ©duction du risque relatif de 25 % sur cinq ans.[14] Cela semble bien, n’est-ce pas ? Le pourcentage rĂ©el d’amĂ©lioration est en fait de 1,7 %. Au cours de l’étude de cinq ans, ils ont sauvĂ© 25 personnes par an dans une population Ă  haut risque ayant dĂ©jĂ  souffert d’une maladie cĂ©rĂ©brovasculaire, d’une maladie artĂ©rielle pĂ©riphĂ©rique, d’une insuffisance rĂ©nale ou de diabète. Il s’agit de personnes gravement malades et les chercheurs n’ont quand mĂŞme obtenu qu’un bĂ©nĂ©fice de 1,7 %.  Les chercheurs ont oubliĂ© de mentionner qu’environ 30 000 personnes n’ont pas Ă©tĂ© autorisĂ©es Ă  participer Ă  l’étude ou en ont abandonnĂ© l’étude et n’ont pas Ă©tĂ© comptabilisĂ©es dans le pourcentage de personnes ayant subi des effets secondaires. Il y avait 10 269 personnes sous statine et 10 267 personnes sous placebo.[15]


Une étude portant sur 90 056 participants combinant 14 essais randomisés a examiné le meilleur résultat pour les personnes ayant des conditions préexistantes : 47 % souffraient d’une maladie cardiaque chronique préexistante, 21 % avaient des antécédents de diabète et 55 % d’hypertension. Le taux de mortalité était de 8,5 % dans le groupe sous statine contre 9,7 % dans le groupe témoin. Cette différence représente 1,2 %.[16]


La cĂ©lèbre Ă©tude JUPITER a comparĂ© un groupe sous placebo Ă  un groupe sous statine. L’étude a rĂ©vĂ©lĂ© qu’il y avait eu 68 crises cardiaques dans le groupe sous placebo et 31 crises cardiaques dans le groupe sous traitement mĂ©dicamenteux, soit une rĂ©duction relative du risque de 58 %.  Il y a eu 64 AVC dans le groupe placebo, contre 33 AVC dans le groupe de traitement, soit une rĂ©duction du risque relatif de 48 %.[17]Cela semble bien, n’est-ce pas ? Cependant, le groupe de traitement mĂ©dicamenteux comptait 8 901 participants. En termes rĂ©els, le risque de crise cardiaque est passĂ© d’un très faible 0,76 % Ă  0,35 % et le risque d’AVC est passĂ© de 0,72 % Ă  0,37 %.


En fait, si vous traitez 300 personnes avec des médicaments coûteux et dangereux, vous pourriez sauver une vie. Dans le meilleur des cas, la réduction réelle du risque était bien inférieure à un demi pour cent. La réduction réelle du risque liée à la consommation d’une poignée de noix mélangées crues est bien plus élevée. Il est intéressant de noter que l’un des facteurs de risque utilisés pour sélectionner les participants à l’étude était la protéine C-réactive (CRP), un indicateur d’inflammation, la véritable cause des maladies cardiovasculaires.

Dans une Ă©valuation indĂ©pendante des mĂŞmes statistiques en 2010 intitulĂ©e « RĂ©duction du cholestĂ©rol, maladies cardiovasculaires et controverse sur la rosuvastatine-JUPITER. Une réévaluation critique » par Michel de Lorgeril et ses 8 collègues, il a Ă©tĂ© constatĂ© que « l’étude JUPITER » Ă©tait gravement dĂ©fectueuse.[18] Cette analyse rĂ©cente a procĂ©dĂ© Ă  un examen minutieux et indĂ©pendant des rĂ©sultats et des mĂ©thodes utilisĂ©s dans l’étude JUPITER et a indiquĂ© que « l’essai Ă©tait dĂ©faillant ». 

Dans une attaque sans prĂ©cĂ©dent contre l’étude, ils (les scientifiques autres que moi-mĂŞme ne disent gĂ©nĂ©ralement pas « houhou » mĂŞme quand c’est sĂ©rieux) ont dĂ©clarĂ© que « la possibilitĂ© que des biais aient Ă©tĂ© introduits dans l’essai est particulièrement inquiĂ©tante en raison du fort intĂ©rĂŞt commercial pour l’étude ». En d’autres termes, les gros capitaux pharmaceutiques ont influencĂ© l’étude. Et ont conclu : « Les rĂ©sultats de l’essai ne soutiennent pas l’utilisation du traitement par statine pour la prĂ©vention primaire des maladies cardiovasculaires et soulèvent des questions troublantes concernant le rĂ´le des sponsors commerciaux ». 


Il s’agit d’une attaque cinglante en termes scientifiques contre l’étude prĂ©cĂ©dente sponsorisĂ©e par l’entreprise pharmaceutique.  Les scientifiques ne se donnent pas la peine de faire des vagues, mais ces derniers ont non seulement trouvĂ© des rĂ©sultats diffĂ©rents, mais ont Ă©galement critiquĂ© les liens des Ă©tudes antĂ©rieures avec l’industrie pharmaceutique. Cela souligne non seulement que les Ă©tudes ne montrent aucun rĂ©sultat significatif, mais que ces Ă©tudes et la formation de nos mĂ©decins sont fortement influencĂ©es par les sociĂ©tĂ©s pharmaceutiques.[19]


Plus rĂ©cemment, une Ă©tude rapportĂ©e dans le BMJ Ă©tait une mĂ©ta-analyse de 10 essais cliniques randomisĂ©s portant sur environ 70 000 personnes suivies pendant une moyenne de quatre ans.[20] Dans ces essais, les personnes prĂ©sentant des facteurs de risque de maladie cardiovasculaire mais sans antĂ©cĂ©dents de maladie existante ont Ă©tĂ© randomisĂ©es pour recevoir des statines ou aucun traitement. La rĂ©duction du risque relatif Ă©tait de 12 % pour la mortalitĂ© totale, de 30 % pour les Ă©vĂ©nements coronariens et de 19 % pour les Ă©vĂ©nements cĂ©rĂ©brovasculaires (AVC). Cependant, la rĂ©duction rĂ©elle du risque Ă©tait respectivement de 0,6 %, 1,3 % et 0,4 %.  Le nombre rĂ©el de patients Ă  traiter pour sauver une vie Ă©tait de 167. MalgrĂ© ce rĂ©sultat, les auteurs de l’étude ont conclu : « Chez les patients sans maladie cardiovasculaire Ă©tablie mais avec des facteurs de risque cardiovasculaire, l’utilisation de statines Ă©tait associĂ©e Ă  une amĂ©lioration significative (statistique et non clinique) de la survie et Ă  une rĂ©duction importante (statistique) du risque d’évĂ©nements cardiovasculaires majeurs. » (soulignement ajoutĂ©).


En fait, les auteurs avaient des liens significatifs avec les sociétés pharmaceutiques et ont omis de mentionner que c’était statistiquement significatif mais pas cliniquement significatif. Encore une fois, les professionnels de la santé occupés ont tendance à ne lire que les résumés ; des affirmations comme celle-ci sont assez convaincantes, bien que très trompeuses.


Cependant, les dernières conclusions de juin 2010 sont plus rĂ©vĂ©latrices, car deux Ă©tudes indĂ©pendantes majeures, l’une est la rĂ©analyse de l’étude Jupiter rapportĂ©e ci-dessus et l’autre « Une mĂ©ta-analyse de 11 essais contrĂ´lĂ©s randomisĂ©s impliquant 65 229 participants » (ne vous inquiĂ©tez pas du titre) par Ray Kausik et 6 autres chercheurs indĂ©pendants.  L’étude, attendez, a rĂ©vĂ©lĂ© que l’utilisation de statines chez les individus Ă  haut risque n’était pas associĂ©e Ă  une rĂ©duction statistiquement significative de la mortalitĂ©. Autrement dit, elles ne sauvent pas de vies. Leurs donnĂ©es combinĂ©es Ă  partir de 11 Ă©tudes avec 65 229 participants suivis pendant environ 244 000 annĂ©es-personnes, une très grande Ă©tude, ont rapportĂ© que cette « mĂ©ta-analyse n’a pas trouvĂ© de preuve du bĂ©nĂ©fice du traitement par statines sur la mortalitĂ© toutes causes confondues dans un contexte de prĂ©vention primaire Ă  haut risque ». En d’autres termes, elles ne sauvent pas de vies, mĂŞme dans un groupe Ă  haut risque. MĂŞme si vous avez tous les facteurs de risque Ă©levĂ©s, ces mĂ©dicaments ne fonctionnent pas. 

Combien d’études supplĂ©mentaires devons-nous faire pour montrer que ces mĂ©dicaments ne fonctionnent pas ? 


Le nouveau livre du professeur Peter Dingle sur la vérité sur le cholestérol et les médicaments hypocholestérolémiants, The Great Cholesterol Deception, est disponible.


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